Après le syndrome d’épuisement professionnel dû la surcharge de travail, voici que certains spécialistes de renom viennent de s’apercevoir que l’épuisement professionnel dû à la sous charge de travail existait dans les entreprises.
Ce phénomène a longtemps été nommé appelé « placard ». Rien de nouveau sous le soleil donc, sauf que maintenant on commence à en parler et à lever les tabous !
La caractéristique principale des salariés en risque de bore out est le silence.
Voir sa charge de travail diminuer et son autonomie disparaitre, être souvent rétrogradé, être en marge d’une organisation, être affecté à un poste sans intérêt et en complète contradiction avec ce qui a été évoqué lors de l’entretien d’embauche, etc… et finalement aller au bureau, la boule au ventre, en se demandant comment passer le temps, sont des situations qui génèrent une réelle souffrance que le salarié concerné cache par peur et par honte !
Pour ces salariés, il est insupportable de côtoyer les débordés (vrais ou faux). Alors ils s’enferment, se replient sur eux-mêmes, par peur du regard des autres et du licenciement.
Le salarié n’est plus reconnu par son entreprise, son estime de soi est au plus bas.
Comment faire pour avouer que l’on a plus de travail ? On se tait, on culpabilise, on fait face et l’on affirme que tout va bien dans cette entreprise où se plaindre est un aveu de faiblesse.
Sur le long terme, les conséquences physiques et psychologiques de ces situations peuvent être dramatiques et générer dépression, et dans le pire des cas, mener au suicide.
A noter que dans les cas de bore out, le harcèlement moral n’est jamais bien loin. C’est une autre technique de management.
Les cibles sont très souvent les salariés dont l’entreprise veut se débarrasser à peu de frais : salariés âgés avec une grande ancienneté et un bon niveau de salaire, salariés protégés (représentants du personnel), salariés n’ayant plus leur place dans une nouvelle organisation.
Les salariés confrontés à ces situations de doivent pas rester seuls. Ils doivent dépasser ce sentiment de honte et demander de l’aide auprès des acteurs de l’entreprise en qui ils peuvent avoir confiance (représentants du personnel, RH, médecine du travail).
La médiation professionnelle peut également être utile afin de rétablir le dialogue et aider à trouver des solutions avant qu’il ne soit trop tard.